Les systèmes septiques et les gaz à effet de serre : un impact relatif

par | Jan 31, 2025

Lorsqu’on parle de gaz à effet de serre (GES), on pense immédiatement aux voitures, aux usines ou encore au bétail. Mais qu’en est-il des systèmes septiques ? Ces installations, utilisées pour le traitement des eaux usées dans les zones rurales ou semi-urbaines, produisent également du méthane (CH₄), un gaz à effet de serre puissant. Pourtant, leur
contribution aux émissions globales de GES est souvent mal comprise et, en réalité, bien moindre que ce que l’on pourrait imaginer. Dans cet article, nous allons démystifier les émissions de GES des systèmes septiques, les comparer à d’autres sources majeures comme les véhicules et le bétail, et explorer des solutions innovantes pour réduire leur impact. Vous découvrirez que, bien que les systèmes septiques contribuent aux GES, leur gestion réfléchie peut en faire des alliés dans la transition écologique.

ÉMISSIONS DE MÉTHANE DES SYSTÈMES SEPTIQUES

Les systèmes septiques, en particulier ceux fonctionnant en conditions anaérobies, produisent du méthane lors de la décomposition de la matière organique. Les estimations varient, mais on considère généralement qu’une fosse septique standard émet entre 0,3 et 0,6 kg de CH₄ par personne et par an. Pour une famille de 5 personnes, cela représente environ 1,5 à 3 kg de CH₄ par an, soit 37,5 à 75 kg de CO₂-éq/an (en tenant compte du potentiel de réchauffement global du méthane, qui est 25 fois supérieur à celui du CO₂).

COMPARAISON AVEC D’AUTRES SOURCES DE GES

Véhicules

  • Une voiture moyenne parcourant 20 000 km par an émet environ 4 600 kg de CO₂-éq/an. Ref : IREC-QUÉBEC
  • Ainsi, une fosse septique de 5 personnes représente environ 0,8 à 1,6 % des émissions annuelles d’une telle voiture.

Bétail

  • Une vache émet environ 100 kg de CH₄ par an, soit 2 500 kg de CO₂-éq/an. Ref : NATIONAL FARMERS UNION
  • Une seule vache équivaut donc aux émissions de 33 à 67 fosses septiques de 5 personnes.

Comparaison approfondie

En excluant l’industrie lourde (ciment, acier, aluminium), qui émet 2 400 000 000 kg de CO₂-éq/an, le transport maritime, avec 16 000 000 kg de CO₂-éq/an, et un camion lourd parcourant 120 000 km/an, qui produit 60 000 kg de CO₂-éq/an, voici un tableau présentant les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) annuelles ayant un impact bien plus élevé qu’un système septique.

UN IMPACT RELATIF MAIS À NE PAS NÉGLIGER

Bien que les émissions des systèmes septiques soient faibles comparées à celles des véhicules ou du bétail, elles contribuent néanmoins aux GES. Dans les zones rurales où ces systèmes sont nombreux, leur impact cumulatif peut devenir significatif. Il est donc essentiel de ne pas les négliger dans les stratégies de réduction des émissions.

COMMENT RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DES SYSTÈMES SEPTIQUES ?

Les avantages des solutions proposées par DBO International reposent sur la combinaison des processus anaérobies (sans oxygène) et aérobies (avec oxygène), rendue possible grâce à des dispositifs de ventilation ou des compartiments spécifiques. En favorisant des conditions aérobies, la matière organique se dégrade plus rapidement, générant principalement du dioxyde de carbone (CO₂), un gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement global (PRG) est bien inférieur à celui du méthane (CH₄).

Il est essentiel d’entretenir régulièrement les boues issues du traitement primaire (fosse septique). Ces boues contiennent non seulement des éléments nutritifs précieux, mais aussi une énergie potentielle pouvant être valorisée. Leur traitement permet de réduire les émissions de GES tout en transformant ces déchets en ressources utiles :

  • Production de biogaz : Les boues peuvent être traitées dans des digesteurs pour générer du méthane, qui est collecté et utilisé comme source d’énergie renouvelable (chauffage, électricité), réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles.
  • Compostage : Les boues peuvent également être stabilisées et compostées pour produire un amendement organique destiné à l’agriculture, diminuant ainsi l’utilisation d’engrais chimiques tout en évitant le relâchement direct de méthane dans l’atmosphère.

CONCLUSION

Les systèmes septiques jouent un rôle crucial dans la gestion des eaux usées, en particulier dans les zones rurales et semi-urbaines. Bien qu’ils participent à la production de méthane, un gaz à effet de serre puissant, leur impact reste relativement faible comparé à des sources majeures telles que les véhicules ou le bétail. Cependant, leur potentiel environnemental ne doit pas être sous-estimé.

Grâce aux avancées technologiques et à une gestion réfléchie, les solutions septiques proposées par DBO International contribuent à réduire l’empreinte carbone, tout en s’inscrivant dans une vision d’avenir plus responsable.

Cette approche reflète notre engagement à préserver l’équilibre de la nature, un geste aussi simple qu’essentiel pour un avenir durable.

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