La communauté de Huaytire est située à 4,700 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans la province de Candarave, département de Tacna. Les habitations de la zone sont principalement construites en adobe avec des toits de tuiles ou de tôles. Située à proximité de la lagune de Suches, elle offre une vue sur le mont enneigé de Tutu Paca. Le climat et la topographie typiques de la Puna et de la toundra alpine humide apportent un vent glacial qui souffle presque constamment, apportant un froid intense. Les périodes de grand froid se situent en juin et juillet, avec des formations de tourbillons qui peuvent atteindre de grandes hauteurs. Les températures peuvent chuter jusqu’à 25° en dessous du point de congélation durant les mois de juin, juillet et août, avec des températures variant entre 15° et 30° à l’ombre et au soleil respectivement durant l’été. Selon les habitants, les périodes de pluie apportent des précipitations torrentielles et des grêlons qui couvrent le sol, rendant les chemins invisibles. Dans de telles conditions, peu sont les technologies ayant un bon rendement durable et efficace.

Le rapport de la SUNASS souligne les problèmes les plus significatifs que devrait résoudre une PTAR, mentionnant un total de 204 PTAR dont 163 étaient opérationnelles, 32 en construction et 9 paralysées. De ce fait, le System O)) se présente comme une alternative de solution écologique et efficace en termes de coût, d’opération et de maintenance, et respectant les limites maximales permises (LMP) telles qu’indiquées dans le D.S. 003-2010 MINAM.

Le projet de la station de traitement des eaux usées (PTAR) de System O)) comprend des installations d’arrivée ou un siphon en verre et un tuyau de sortie de 200 mm, menant à un traitement préliminaire avec des réservoirs de 3,000 litres utilisés comme dessableurs et pièges à graisse. Le traitement primaire se compose de deux réservoirs en fibre de verre de 25,000 litres chacun, qui servent de décanteurs, suivi du traitement secondaire du System O)). La PTAR System O)) traite un débit de 45 m³ par jour et bénéficie directement à 220 résidents. Ses principaux avantages incluent un faible coût d’opération et de maintenance, la récupération de l’eau traitée, l’absence d’utilisation d’énergie ou de produits chimiques, ainsi qu’un impact écologique favorable et une longue durabilité.

Les résultats obtenus répondent pleinement aux limites maximales permises (LMP) définies dans le décret D.S 003-2010 MINAM, avec un taux d’élimination de 97.44 % pour les huiles et graisses et de 99.78 % pour les coliformes thermotolérants. De même, le système atteint 94.36 % d’élimination de la demande biochimique en oxygène et 91.70 % de la demande chimique en oxygène, ainsi qu’une réduction de 63.21 % des solides totaux en suspension. Il est conclu que la PTAR Huaytire II, à Candarave, Tacna, est efficace puisqu’elle respecte tous les paramètres évalués selon la norme.

Les résultats profiteront également à la population qui auparavant disposait d’un puits aveugle, source de contamination des bofedales, attirant les moustiques et générant de mauvaises odeurs. L’assainissement et la gestion des eaux usées sont directement liés à des problèmes de santé tels que l’anémie, l’hépatite, le choléra et la dysenterie, affectant directement la santé et l’économie de la communauté.

La mise en œuvre de la station de traitement des eaux usées avec le System O)) améliore la qualité de l’eau des cours d’eau utilisés pour l’agriculture et la pêche, qui se déversent dans la lagune de Suches et dans l’écosystème des bofedales. Le système respecte principalement la législation péruvienne et présente des coûts d’exploitation et de maintenance faibles, renforçant l’efficacité du projet d’implémentation du System O)).

les eaux traitées sont réutilisées dans les processus d’agriculture et de jardinage pour la population locale. Ces eaux permettent la culture de divers types de végétation, allant des plantes fleuries aux légumes. La population bénéficie directement d’une station de traitement décentralisée, sans maintenance continue ni composants mécaniques, leur permettant de réutiliser cette eau pour leur principale activité économique, la chaîne de production d’alpacas, pour la commercialisation de leur fibre textile et de leur viande.